L'iPad ne sauvera pas le monde

Avant hier, tout le monde s’extasiait en attendant de découvrir la nouvelle création d’Apple.
Hier, il était de bon ton de se moquer d’Apple tellement la déception était forte quant à l’annonce d’Apple.
Alors que penser de ce lancement qui a fait couler autant d’encre ?





Apple n’invente pas des produits high-tech mais une approche différente de la technologie
Tout produit high-tech devenant obsolète le lendemain de son lancement, Steve Jobs a lui bien compris qu’il était inutile de jouer sur le registre des fonctionnalités qui seront toujours dépassées et critiquables. Lui préfère jouer sur un autre registre que personne à part Nintendo avec la Wii n’a jamais réussi à rejoindre : l’expérience utilisateur.
Apple s’est différencié par un design fort, des OS différents et un nouveau business model : iTunes. Ce sont bel et bien ces 3 points qui ont fait le succès de l’iPod et de l’iPhone auprès du grand public. Ainsi, le consommateur dispose d’un terminal à la fois universel et unique qu’il peut personnaliser à l’infini grâce au téléchargement simplifié de musiques, de vidéos, de jeux et d’applications mais aussi d’un nombre croissant d’accessoires.

L’iPad n’est pas non plus une révolution technologique
Côté design, Apple a décidé de conserver un design existant et qui plait toujours malgré 3 ans d’existence. Pourquoi changer un design qui plait toujours ?
Côté OS, Apple avait 4 possibilités :
Utiliser celui du mac : pourquoi se positionner comme un Mac qui n’a jamais réussi à dépasser le PC ? Pourquoi se positionner en ordinateur et être comparables aux autres tablettes du marché ?
Inventer un nouvel OS : trop long et trop risqué.
Utiliser celui de l’iPod : pas adapté.
Utiliser celui de l’iPhone ? Et utiliser un OS qui a trouvé un public ? Un OS qui dans la reconfiguration des technologies pourrait venir remplacer les OS actuels ? Google, lui l’a compris et cherche également à trouver sa place.
Alors avec l’iPad, Apple semble innover moins qu’à son habitude car la marque utilise ses vieilles recettes mais fallait-il être si innovant quand le grand public vient juste d’adopter les usages liés à l’iPhone et l’iPod Touch ?

Un tournant vers une informatique plus simple et plus grand public ?
Le vrai problème de la déception autour de l’iPad n’est pas le produit lui-même, c’est un ensemble de facteurs externes et d’attentes :
  • De la part des fans qui attendaient le produit depuis tellement longtemps qu’ils l’ont tué par leurs spéculations.
  • De la part de la presse qui attendait d’Apple et de ce produit une nouvelle façon pour la sauver (comme l’explique Jean-Christophe Féraud sur son blog).
Le produit n’arrive pas avec des solutions à tout mais ouvre à de nouveaux usages multimédias. L’iPad, c’est un pur produit de maturité d’Apple. Le produit est basé sur ses succès mais aussi sur ses ratés. La marque ne se lance que sur des marchés existants et viables :
  • en 2001 avec l’iPod sur le marché des baladeurs ;
  • en 2007 avec l’Phone sur le marché des téléphones portables et des smartphones ;
  • en 2010 avec iBooks et l’iPad sur le marché des ebooks et des tablettes multimédias.
Un jour, la marque lancera probablement un kiosque en ligne ou un « iNews » mais pour cela il faut que la presse valorise suffisamment son produit pour que le consommateur veuille l’acheter !
Ce n’est pas aujourd’hui qu’Apple et l’iPad sauveront la presse. Ce n’est pas non plus aujourd’hui qu’ils sauveront le monde ! Par contre, il contribuera peut être à la simplification de l'informatique.

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